12- RALF ET SON HISTOIRE.

 

 



                              Le petit Ralf fait partie de la famille des Cavaliers King Charles, un bleinheim. Il est né le 14 août 2000, en France, c'est donc le plus vieux de notre  troupe canine.  Il a fait parti d'un élevage en masse, servant à la reproduction, c'est un chien ayant été maltraité durant toute son existence et manquant cruellement d'affection. Je ne rentrerai pas trop dans les détails. Lorsque j'ai eu son carnet de vaccination et ses "papiers", j'ai remarqué qu'il n'a été vacciné que trois fois tout au long de sa vie et c'était à chaque changement de propriétaire: Une fois,  bébé lorsqu'il a été donné à cet éleveur, qui en passant, s'est vu fermer sa "petite entreprise" par l'ordre de l'hygiène et la protection des animaux, ce qui a valu à Ralf son second vaccin et quant au troisième, c'était au refuge quelques jours avant que je vienne le chercher.
                            Je dois dire que j'ai eu quelques soucis au début avec lui, non seulement des ennuis de santé mais en plus des ennuis comportementaux, suite à son passé tourmenté. L'annonce disait que c'était un chien timide, je pense que peureux et craintif sont les mots adéquats. Côté santé, il avait une infection aux oreilles, une autre aux parties génitales suite à sa castration, une malformation à sa patte avant droite, des acariens d'où son poil rêche et terne, une dénutrition, la perte de la majorité de ses dents, une perte légère auditive ainsi qu'oculaire, et bien sûr son gros souffle au coeur. Il était dans un état de faiblesse tel qu'il n'avait même pas la force de se secouer sans  tituber et perdre l'équilibre.  Lors de sa première visite chez mon vétérinaire, celui-ci n'était pas très optimiste quant à sa longévité, surtout qu'il refusait  toute nourriture et que son poids était faible. Il devait à tout pris manger et reprendre des forces afin qu'il puisse avoir toutes les chances de survivre. Les premiers jours, il tenait à peine debout, il dormait énormément et à chaque fois qu'il se levait, souvent il titubait de faiblesse. Il refusait de manger dans sa gamelle en compagnie de ses trois camarades, je devais mettre sa nourriture au creux de ma main ou parterre afin qu'il puisse se décider à grignoter un petit quelque chose. Et encore!! Il se limitait à cinq croquettes grand maximum. J'étais au bord des larmes lorsque je l'observais, quant à ma fille, elle n'osait même pas s'approcher de lui, de peur de trop s'attacher, pour que finalement il nous quitte.
                               Il a eu droit à toute une panoplie de médicaments et d'antibiotiques, je passais mon temps à lui parler, à le caresser, le porter, lui faire plein de câlins. Il me faisait tellement pitié, chaque fois que je le regardais les larmes me montaient tellement j'avais de la peine pour lui, surtout les moments où nous étions seuls lui et moi. Non seulement pour ce qu'il avait enduré mais en plus dans l'état dans lequel il se trouvait. Je ne demandais qu'une chose: qu'il se retape afin de le garder parmi nous, qu'il vive. Tous les matins, je lui administrais ses médicaments, ensuite on s'asseyait tous les deux au salon pendant près d'une heure faite de gentillesses et de douceurs avant d'essayer de lui donner à manger, du haché cru ou du blanc de poulet, même scénario pour les soirs. Ces moments étaient privilégiés, car nous étions tous les deux seuls, avec personne autour de nous, à partager beaucoup de tendresse et ... tout doucement, Ralf a remonté la pente à notre grand bonheur. Surtout ce qui m'a fait chaud au coeur c'est le comportement de ses trois compères... Ils l'ont tout de suite accepté et ont tout partagé avec lui. Même notre Ouragan Shuggy dont je craignais un peu ses réactions s'est montré adorable. Il est devenu un peu plus collant envers moi, mais il n'est pas le seul: dès que je m'approche de Ralf, j'ai à peine le temps de dire ouf que je me retrouve assaillie par mes trois petits bouts.

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